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Comment corriger un roman sans dénaturer l’histoire ?

Par Siana, le 12/06/2021

La peur des corrections, c’est aussi parfois la peur de dénaturer l’histoire. Concrètement, on craint deux situations : détériorer les bonnes idées et perdre une partie du sens originel de l’histoire.

C’est pour cette raison que certains auteurs rechignent à corriger leur manuscrit après le  premier jet, et que d’autres appréhendent les corrections éditoriales. Alors, comment être sûr de ne pas dénaturer l’histoire en corrigeant le roman ?

La correction personnelle

Quand vous corrigez pour vous seul, vous avez forcément le dernier mot. Pour autant, le pouvoir que cela vous confère n’est pas forcément rassurant, puisque s’il vous permet d’améliorer l’histoire, vous risquez aussi de la dégrader sans vous en rendre compte. Et parfois, en tant qu’auteur, on bloque en se demandant si telle correction est une bonne ou une mauvaise idée.

Heureusement, un manuscrit, c’est comme un puzzle : on peut remplacer une pièce par une autre, garder la vieille pièce de côté et vérifier plus tard si tout colle bien. À la relecture, si la nouvelle scène détone, il suffira de la remplacer de nouveau ou de remettre l’ancienne. Il n’y a rien qu’on ne puisse défaire, à partir du moment où l’on garde les scènes coupées et les anciennes versions du texte de côté.

Une idée est rarement bonne ou mauvaise, elle est surtout à considérer en fonction de tout le reste de l’histoire, de son contexte. Ajouter un co-équipier à votre super-héros, pourquoi pas. S’en servir de deus ex machina, hors de question ! Ajouter un personnage féminin, super. S’en servir uniquement comme love interest, au secours ! Dans tous les cas, testez vos idées et vos mises en scène, vous ne risquez rien à part virer les fausses bonnes idées et trouver des pépites !

La correction éditoriale

Intégrer un inconnu, même professionnel, dans le travail d’un projet si intime a de quoi effrayer. Et si l’éditeur veut tout changer ? S’il veut que je réécrive tout ? En vrai, le risque est faible : un roman insuffisamment abouti ne passe tout simplement pas le comité de lecture (sauf chez les éditeurs à compte d’auteur, ahem…). Comme précisé dans l’article précédent sur la correction éditoriale, un manuscrit est toujours sélectionné pour ses qualités, et moins il demande de travail éditorial, mieux c’est !

Cependant, si l’éditeur aide l’auteur à corriger les faiblesses du manuscrit, certaines demandes peuvent avoir de quoi déstabiliser. Ce sont plutôt elles, que beaucoup d’auteurs craignent… Et si l’éditeur suggère d’ajouter une romance, un meilleur ami gay, ou encore un p’tit chiot (option 1 : mignon ; option 2 : qui parle)… parce que « ça fait vendre » ?

Spoiler : l’éditeur connaît son public et sait ce qui va intéresser ses lecteurs. C’est donc dans son intérêt (financier autant que littéraire !) de conseiller les auteurs lors des corrections, afin d’offrir le maximum de chances aux ouvrages publiés.
Faut-il donc choisir entre une romance mièvre et un chiot inutile ? Bien sûr que non, personne n’en veut !

Le choix de l’auteur

Le secret pour corriger un roman sans dénaturer l’histoire, c’est bien l’auteur qui le détient ! Parce que même si l’éditeur insiste pour faire une correction ou ajouter un élément, c’est toujours à l’auteur de décider comment il les intègre. Et c’est ça, le vrai super-pouvoir de l’auteur : son authenticité !

Alors, alors… Ça ressemble à quoi, une romance / un meilleur ami gay / un chiot écrit par “nom de l’auteur à intégrer ici” ? Et en quoi cela pourrait devenir utile à l’histoire ? Quels clichés veut-on éviter ? Lesquels choisit-on éventuellement de garder ?

En bref : comment l’auteur peut-il développer l’idée à sa façon, toute personnelle ? C’est vraiment ça qu’on cherche ! Pas un truc ridicule que l’auteur détestera. Et c’est valable que le travail soit personnel ou éditoriale. Pour que la correction ou l’ajout s’intègre bien à l’histoire, il doit être écrit avec le cœur et les tripes, comme tout le reste. Il doit appartenir au même registre.

Exemple simple : si vous cherchez un petit chien mignon construit avec cette méthode, vous avez celui façon Tim Burton, dans le film Frankenweenie. De même avec la romance gothique entre un vivant et une défunte, dans Les noces funèbres.

Et vous, votre chiot, il ressemblerait à quoi ?

Pour corriger votre roman sans dénaturer l’histoire, servez-vous de votre propre nature, de votre authenticité ! Écrivez du vous, et pas du quelqu’un d’autre !
Et si vous manquez d’idées, voici quelques manières d’étoffer votre intrigue grâce à cet article !

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